Finalement j'ai tranché. Ce sera les gens avant le lustre du voyage en solitaire.
Je pars en Argentine en avion.
Cette décision, qui peut sembler décevante face aux promesses d'aventures de la traversée en bateau n'a été ni rapide, ni simple à prendre. Alimentée par de multiples discussion pendant une semaine, elle remet complètement en cause le modèle que j'ai cru devoir suivre.
D'un côté l'aventure, le suspens, la surprise, la force et la petite gloire d'une certaine intransigeance face à un modèle idéal. Mais aussi la tension de l'incertitude, le refoulement des émotions et la solitude. En quelque sorte, un choix du paraître, pour soi ou pour les autres.
De l'autre côté, un repli certain des ambitions. L'affirmation de la crainte au moment de sauter. Supporter le petit ridicule du dégonflement, le nouvel enthousiasme un peu forcé des amis, la déception des romantiques. Certes. En fait un recul qui permet de limiter l'influence du jugement des autres sur ses choix. L'acceptation de ses faiblesses, de l'affectif, d'une personnalité à construire différente d'un modèle simpliste, inadapté et caduque d'aventurier sans attaches. Voilà qui serait peut être, a contrario, le choix personnel, la recherche indulgente de soi à travers ses envies réelles.
Dans cette perspective, il ne me reste plus qu'à laisser couler mes envies et à apprécier toutes les bonnes choses à venir !
Eh bien ce texte ne manque pas de force et de conviction ! C'est beau d'assumer sa lacheté, surtout de réussir a la transformer en force !
RépondreSupprimerSuper texte je trouve, avec de vrais idées et aussi des mots compliqués : c'est quoi le "lustre" ?
Bon voyage cousin, mets a jour ton blog, et sois autant généreux en photo que tu n'es pas avare en prose !
laisse couler et apprécie
RépondreSupprimerc'est tout ce qui compte