jeudi 16 décembre 2010

37 rue Proudhon, 34000 Montpellier

On entraperçoit la terrasse à travers la salle à manger. Et vous pouvez remarquer la très noellesque composition bougiale. Dépechez vous d'en rire, avant que je ne vous en offre une à Noël...
Le salon aux moultes canapés. On aurait dit qu'il était plus grand avant d'y mettre les meubles. Mais comme aucun de nous deux ne veut se séparer de son canapé, on a toujours pas la place de mettre un clic clac en plus pour les invités. Il faudra se serrer sur le canapé rouge qui se transforme en lit pour 1,5 personne. Oui, mais les amateurs éclairés l'auront noté, il y a un tourne-disque ! Par contre j'espère que vous détestez pas les vinyls crachotants des beatles. Bon sinon, il y a encore 10m2 de terrasse.

Et ça c'est la chambre de la beste. Bon, ya pas encore de lit parce qu'il faudrait en acheter un tu vois, et puis pour ça il faut y aller et bon, le matelas par terre, bah en fait ça va pas mal quoi. Et puis les magasins le samedi, bof, quoi. Ah oui, parce qu'il y a de la neige là en montagne alors forcément, ça motive moins. Par contre, les dalles en pierre, ça sera frais l'été, mais ça sera aussi frais l'hiver... Bref ça pèle pas mal en fait dans cette bâtisse. J'envisage de convaincre le proprio d'y installer un pti poêle à bois. Mais en attendant, nos pauvres grille-pains nucléaire ne font pas franchement l'affaire... Si vous venez en hiver, amenez un bon duvet.

Quand même, je trouve l'appartement chouette, quartier des beaux arts, s'il vous plaît !
Merci aux collègues pour les tours de cartons, à Emilie ma coloc pour les meubles et à Kiabi pour les costumes.


samedi 11 décembre 2010

Je viens de lire un article sur Rue 89 qui m'a fait penser à bien des situation autour de moi, et je t'envoie le lien : http://eco.rue89.com/2010/12/09/le-cafard-des-trentenaires-dores-est-il-indecent-179873 A lire ça, on décolle ! Des jeunes adultes qui se trouvent vides de sens dans la situation où ils se sont eux même mis. On dirait que le bonheur ne vient pas comme récompense au bout du parcours universitaire difficile. Ah, le mythe du chemin de croix... Ni pour corroborer le fait d'avoir fait le "bon" choix (le doute devenant une sorte de punition injuste de s'être trompé). On ne se connaît pas. On ne se connaît jamais. Il n'y a pas une place dans le monde où nous correspondons en tout point comme la dernière pièce du puzzle s'encastre parfaitement. On n'est que nos choix et surtout nos envies. Plutôt que d'attendre la plénitude comme récompense d'un parcours difficile, autant la chercher en essayant de participer au monde. Avec ses possibilités, ses connaissances, son bagage, son envie d'apprendre. On n'a jamais rien conquis définitivement, on ne peut dons pas être jaloux de l'accomplissement des autres. On fait notre chemin à notre rythme, nos expériences, nos essais, on va essayer d'aller vers ce qui nous branche. Si on admet que nous sommes différents, comment pourrait-on trouver le bonheur sur un chemin consensuel créé par l'agrégation des désirs de nos proches, dans un concept de normalité sociale ? Nous, admirateurs de l'excellence académique, devons apprendre à oublier ce qui brille, les ors de la République, les honneurs inventés par des maîtres à la limite totalitaires pour s'assurer dans un conditionnement scolaire, la loyauté de serviteurs suffisamment intelligents pour pouvoir le menacer. Il faut laisser ces mirages d'honneur éthique puant le formol, pour aller vers la construction d'un bonheur original et personnel. Avec sa part de subjectivité, d'utopie, de belles idées, d'empiètement sur les plates bandes des autres, de besoin d'aider, de besoin d'amour, de besoin de reconnaissance, assumé, jamais honteux, en faisant confiance à ceux qui nous aiment pour trouver une personnalité intéressante et une compagnie agréable dans cet amas de contradiction.

samedi 5 juin 2010

Bon goût et jugements sur le physique

Ahhh les lunettes !
On me fait remarquer en commentaires, que la tondeuse n'a pas agit que sur ma capillarité débordante, mais aussi sur la monture de mes bécicles.
Singulière remarque que voilà ! En fait un simple et futile souci d'esthétisme m'interdit de porter de grosses montures avec des cheveux très courts... Sinon, cela donne à peu près ça :


Pas franchement chouette, n'est-ce pas ?

Et pour les petits malins qui se demanderaient si les lunettes agissent sur les grimaces, les commentaires sont là pour ça, si vous n'avez pas peur des redites.
M'enfin, vous avez le droit de trouver qq chose d'un peu plus original !

vendredi 28 mai 2010

capillarité radicale

Un bête accident de tondeuse et l'occasion de faire un avant/après...

Avant :



Après :
Frais pour l'été !

samedi 15 mai 2010

les falaises de Buenos Aires

Enhardi par cette expérience réussie de survie en milieu hostile (lors d'une exploration du delta du Rio Parana dans l'épisode précédent, je suis entré en contact avec une araignée qui nous a semblé très grosse, ou alors c'est qu'elle était très près, n'empêche) je me joignis à un groupe de grimpeurs qui allaient tâter du cailloux sur le site d'escalade le plus proche de Buenos Aires. À 4h de bagnole, une paille !



Sur la route, plate, qui traverse la pampa, plate, on double des voitures de collection :

Et là, surprise, je me retrouve dans la même sierra où j'avais échoué, par erreur me semblait il, il y a 4 ans. Et bien non. ces 20 voies de 10 mètres sont bien LE spot de grimpe de la région. Non, en effet, pas vraiment un pays pour les mordus de dénivelé, je vous le confirme. Même le fond de la mer pourtant proche est en pente douce ! Une Belgique grande comme la France et sans les moules frites ni le chocolat ! Mais brisons là ces critiques sans objet puisque ces quelques mètres de caillou, m'ont laissé un fort bon souvenir.


Voici la légère dénivellation qui abritera nos ébats digitaux.

Et en effet, inséré dans ce petit groupe de jeunes gens forts sympathiques, j'ai retrouvé les joies de l'abrasion totale des empreintes digitales, des bas de voies trop exigus où tout le monde se marche dessus, des charges douloureuses sur réglettes infâââââmes, et plus important de la bière d'après effort et du gros BARBECUE qui va avec ! Cette nuit là, quand je me suis vaguement traîné à mon duvet, j'ai pas pu m'endormir avant quelques heures, le temps de digérer un peu les 4 steaks qui luttaient pour leur espace vital dans mon estomac.


Le lendemain matin, les protagonistes, encore sous le coup de la bombance de la veille, ne s'approche qu'avec respect et tremblements du barbecue idolâtre...

Après les croissants + maté du lendemain, on ramène les consignes à l'épicerie du pueblo. Avec les thunes récupérées, on a pu se payer l'essence du retour à la capitale ! Pourtant l'essence, est pas spécialement bon marché ici, c'est vous dire le nombre de consignes... On était 14 grimpeurs/euses quand même !


Donc dimanche : fin de polissage des doigts, d'empoussiérage des vêtements, de griffures dans les ronces du sentier d'accès,mais surtout et aussi quelques belles lignes ardues qui se laissent gravir après quelque résistance et qui redonnent le moral !


Agustin aux prises avec un surplomb particulièrement arrogant suivi d'un réta lisse qu'il arrivera malgré tout à réduire. Le secret : sortir les fesses par tous les moyens, technique dite de la limace.


Retour quasi gratoche (vous avez suivi l'histoire des consignes) et pour la consommation de l'équipage, quelques litres de maté bien serrés : il fallait finir ensemble le paquet commencé ensemble, histoire d'éviter tout favoritisme. C'est donc en tremblant de matéine que je suis rentré à la maison. Pas pu dormir avant 4h du mat' tellement l'air pur de la sierra m'avait requinqué ! Ou seraient-ce les douze litres de maté ?


En bonus rien que pour vous, la citroën C3 Mammuth, édition limitée, avec son petit coinceur accroché au rétro. En cas d'urgence, brisez la glace.

Plus de photos et du texte pour ceux qui lisent l'espagnol :

http://duralavidadelescalador.blogspot.com/


mercredi 5 mai 2010

ces p'tits week-end en dehors de la ville

L'enfermement au milieu de supermetropolis. Un fleuve sale charriant des flots d'alluvions troubles à l'est. Et 100 km de ville surpeuplée par 17 millions d'habitants dans toutes les autres directions.

Des conditions qui entraînent une certaine sensation de concentration anormale d'activités, de bordel et de métal.


Un train de banlieue et 2h de bateau mouche plus tard me voilà sur l'arroyo la horca (traduction rassurante : rivière de la pendue, ah d'accord...)


C'est un petit bosquet tout vert et tout autour coule une rivière, verte elle aussi. (Dormeur du val, Rimbaud, adaptation hyperlibre)

Une tente, un feu de bois pour réchauffer des lentilles, la fumée qui pique les yeux et hop dépaysement réussi. Une nuit fraîche dans un silence inhabituel. Le lendemain, comme le delta est une jungle assez inextricable où les sentiers se perdent après 500m, je me lance dans la sculpture de branches pour passer le temps.


Une sorte de tête d'âne apparaît entre mes doigts. Au moment ou je me prends pour Rodin, le gérant du camping vient me féliciter pour ma tête d'Anubis. Damned, raté !



Et pendant ce temps, dans les nuages, le soleil dessine des clairs obscurs de nature à reposer la question du rôle de l'humain dans l'art. Peut-être un simple spectateur essayant de plagier laborieusement la nature...

Je décide donc de rentrer à la civilisation, où la nature ne vous file pas des complexes et où les critiques d'art primitif ont les yeux en face des trous. Finalement on peut sortir de cette ville et même avoir envie d'y rentrer.


vendredi 9 avril 2010

poncho, lama y diplomatie





Tiraillements autour de la géopolitique Sud-Américaine.


De la puissance croissante de l'industrie brésilienne, à la victoire politique des revendications indigènes anti-impérialistes en Bolivie, en passant par les réserves de pétrole Vénézueliennes, les nouvelles en provenance d'Amérique du Sud lui prédisent un retour sur la scène internationale. Poncho, lama y el condor pasa, c'est fini ! Parlons un peu des récents mouvements diplomatiques et militaires (oui oui) à l'égard de l'Amérique du Sud.

Carte politique de l'Amérique Latine (Amérique du Sud+Amérique Centrale)


Construction d'une politique anti impérialiste commune.


Après le recul du totalitarisme militaire d'extrême droite dans le milieu des années 80 (Argentine 1983, Brésil 1985, Chili 1990) certains pays d'Amérique du Sud ont développé une réticence à la doctrine Monroe (chasse gardée des Etats-Unis sur le continent américain) et à toute nouvelle forme de domination économique des premières puissances mondiales. Des gouvernements radicaux, comme celui de Chavez au Vénézuela, ou plus mesurés à l'image du gouvernement de Lula au Brésil militent pour un développement national et régional qui leur permette de passer du stade de pourvoyeur soumis de matières premières à l'indépendance scientifique, technique et industrielle. On assiste alors à un retour en force des pays d'Amérique du Sud, qui disposent d'arguments fort pour s'imposer au minimum sur la scène régionale, mais aussi autant que possible sur la scène mondiale, ce qui n'est pas sans entraîner quelques frictions.


Bases militaires américaines...


Le Président du Vénézuela Hugo Chavez, assez violemment anti-américain (et c'est un euphémisme), pourrait allègrement passer pour paranoïaque lorsqu'il crie à l'invasion américaine après le débarque

ment de 10 000 marines Etats-Uniens à Haïti sous la bannière humanitaire, une semaine après le séisme cataclysmique qu'on ne présente plus. Pourtant, cette arrivée en force de l'armée US à moins de 500 km des côtes vénézuelienne n'est pas le seul signe que la zone Caraïbe- Amérique du Sud intéresse de plus en plus les Etats-Unis.

Détail de la carte Amérique Latine centrée sur Haïti et le Vénézuela.


Déjà le 14 août 2009, la Colombie, pays voisin du Vénézuela, annonçait la signature avec l'armée Etats-Unienne d'un accord permettant à cette même armée d'utiliser à discrétion 7 implantations stratégiques (pour ne pas dire bases américaines) sur le territoire colombien sans avoir de compte à rendre au gouvernement colombien, dans le cadre mal défini, de la lutte anti- narcotrafiquants (1 et 2). Cet accord fait suite au refus du gouvernement Equatorien de reconduire, l'accord bilatéral avec les Etats-Unis prenant fin en Août 2009 permettant l'existence de la base militaire US de Manta en Equateur. Il a par ailleurs été suivi par l'annonce du Pr

ésident du Panama de la cession de terrain aux Etats-Unis afin que ceux-ci y installent 4 nouvelles bases militaires (3).

Vu le passif militaro-politique tristement célèbre des Etats-Unis dans la région, on peut comprendre que ces annonces aient échaudées, non seulement le Vénézuela, mais aussi le Brésil, l'Argentine, l'Equateur et la Bolivie. Le récent coup d'état militaire au Honduras « officialisé » a posteriori par des élections sans liberté de réunions ni liberté de presse, et finalement reconnu par les Etats-Unis (4) ne plaide pas pour donner le bénéfice du doute à l'armée US.

Comment la presse US voit le coup d'Etat... On voit d'ici l'entente cordiale H.Chavez-USA

source : http://blog.al.com/stantis/2009/06/honduras_coup.html


... Et pétrole


Des faits nouveaux viennent renforcer les soupçons de prise de position stratégique de l'armée Américaine. En effet, le sérieux Service Géologique des Etats-Unis (USGS) a annoncé le 22 janvier 2010 (5 et 6) que les « réserves de pétrole certifiées » dans le sous-sol vénézuelien atteignent les 513 000 millions de barils et font du Vénézuela le pays possédant les plus grandes réserves pétrolières mondiales, loin devant l'ancien premier du tableau : l'Arabie Saoudite et ses 264 000 millions de barils (7).

Source : http://dollardaze.org/blog/?post_id=00153&cat_id=20


Or, au vu des tensions sur l'approvisionnement en pétrole, qui n'est en rien étranger al'invasion de l'Irak par l'Administration Bush en 2003, on peut comprendre la préoccupation de M. Chavez. Malgré ses véhémentes sorties anti-impérialistes, les affaires vont bon train entre M. Chavez et les Etats-Unis : les USA sont les plus gros acheteurs du pétrole vénézueliens. Cependant son statut de plus gros réservoir mondial de pétrole fera du Vénézuela la première source du pétrole consommé aux Etats-Unis en 2030 (7), ce qui risque de pousser ceux-ci à faire baisser les risques politiques de rupture des relations commerciales avec ce partenaire si publiquement anti-Etats- Unien.

On le comprend, le poids diplomatique du Vénézuela ira en s'accentuant au fur et à mesure des parts croissantes que prendra son pétrole dans les importations Etats-Uniennes, Européennes, Japonaises, Chinoises...


L'émergence diplomatique du Brésil


La croissance impressionnante du Brésil, en 2010 son PIB de 1572 milliards de dollars dépasse celui du Canada qui n'est « que » de 1510 milliards, et sa population qui est la plus importante d'Amérique Latine, presque 200 millions d'habitants, lui ouvre des perspectives économiques mondiales. Se présentant comme un géant débonnaire, le Brésil, relaie néanmoins les points de vue des pays émergents. Notamment au sujet du nucléaire civil, affichant clairement son intention de se doter de centrales électriques de ce type, le Brésil appuie les volontés de l'Iran en ce domaine et a offert, se suppléant à l'Argentine qui l'avait proposé en premier lieu, d'enrichir l'Uranium nécessaire aux centrales iraniennes.

Le voyage du Président Lula en Israël le 15 mars 2010 (8) marque cette volonté du Brésil de jouer un rôle diplomatique au proche-orient, où ses contacts avec l'Iran peuvent en faire un partenaire crédible.

Sa puissance économique montante et ses prises de position en faveur des pays du Sud, donnent donc au Brésil un poids diplomatique inattendu qui attire un peu plus l'attention des pays du Nord sur cette région du monde.


Gouvernements populaires


Si la présidence de Lula et sa politique le créditent de 70% d'opinions favorables à la fin de son second mandat, il n'est pas le seul Président plébiscité de la zone Amérique Latine. En Bolivie, pays voisin, Evo Moralés, Syndicaliste du mouvement indigènes cocalero des hauts plateaux, a été lui aussi réélu à la Présidence de la République de Bolivie avec 63% des votes (6). Lors de son premier mandat, il avait mené une politique sociale forte avec des réformes dont la plus médiatisée a été la nationalisation en 2006 des réserves d'hydrocarbures boliviennes, apportant à son budget les fonds nécessaires pour sa politique en faveur de l'éducation et de la santé, dans un pays farci de ressources, mais aux inégalités criantes. Renforcé par ce second scrutin, il est allé plus loin en instaurant l'Etat Plurinational de Bolivie, reconnaissant les droits et la culture différentes nations indigènes et, cerise sur le gâteau, en déclarant que le pays prendrait le chemin du Socialisme.

Cette politique, bien sûr, est jugée impropre à la consommation par toute une partie de l'oligarchie aisée qui, en plus de la crainte de la réforme agraire et des redistributions socialiste, ne lui pardonne pas ce qu'elle taxe de populisme et de retour au folklore indigène, jugé ridicule sur la scène internationale. D'autant que les maîtres d'hier craignent une prise de revanche violente des « Indios ». Ce climat délétère interne et ces déclarations ronflantes au Socialisme des lendemains qui déchantent comme le coup d'Etat du 11 septembre 1973 au Chili, renversant le Président socialiste Salvador Allende. Un coup d'état dont les responsabilités restent à répartir entre une classe fortunée hostile aux réformes, des entreprises à capitaux étrangers inquiètes des nationalisations et la CIA en pleine politique du « containment »...

Cette position très anti-impérialiste du Président Morales, qui le rapproche à certains égards du Président Chavez, est propre à attirer le déplaisir des « Faucons » de Washington, ainsi que l'attention des pays du Nord, impliqués à travers leurs grandes entreprises présentes en Bolivie.


Proche Orient, alternatives sociales, croissance : et si une partie de la solution était en Amérique Latine ?


Si l'idéologie anti-communiste semble insuffisante aujourd'hui pour déclencher des conflits en Amérique Latine, des enjeux économiques et politiques beaucoup plus pragmatiques ramènent l'Amérique Latine au coeur de la diplomatie mondiale. Cependant, si la détente de l'administration Obama envers les politiques sociales, pour ne pas dire socialistes, des pays d'Amérique Latine se concrétise réellement, l'émergence d'un bloc politique et économique centré autour du Mercosur pourrait apporter bien des solutions innovantes dans les domaines de la guerre au proche-orient, de la croissance et des alternatives sociales concertées prenant en compte le droit des minorités.



(1) : Nouvel Obs.com du 15/08/09.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20090815.OBS7681/accord-pour-des-

bases-militaires-americaines-en-colombie.html

(2) : Le Figaro.fr du 28/08/2009.

http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/08/01003-20090808ARTFIG00162-les-bases-

us-en-colombie-suscitent-une-crise-regionale-.php

(3) : Cercando a Venezuela, Igancio Ramonet, Le monde diplomatique, édition chilienne enero- febrero 2010.

(4) : Communiqué du 26/01/2010, sur le site internet officiel de la Maison Blanche.

http://www.whitehouse.gov/the-press-office/obama-announces-presidential-delegation-

honduras

(5) : United States Geological Service's web site, news of Januery 22th 2010.

http://www.usgs.gov/newsroom/article.asp?ID=2386

(6) : El Mundo, quotidien bolivien du 23/01/2010 ; n°6733 (7) : Ante la creciente dependencia energética de Etados Unidos, la clave esta en Caracas,

Federico Bernal. Le monde diplomatique, édition chilienne enero-febrero 2010. (8) : Le Monde.fr du 16/03/2010, repris par le site IsraelValley.

http://www.israelvalley.com/news/2010/03/16/26759/bresil-israel-visite-officielle-dans-le- haaretz-lula-da-silva-n-hesite-pas-a-lancer-des-phrases-qui-ne-plaisent-evidemmen

mercredi 31 mars 2010

Un jour sans grande importance

Et voilà, ça arrive aussi, des fois il y a des jours où la vie ne vous réserve pas grande surprise, où ce qui devait se passer se passe, pas plus ni moins, où les heures s'enchaînent dans une grande banalité bien réelle.

On peut en effet devenir complètement maître du cours de sa vie. Il suffit pour cela de ne rien prévoir, ne rien envisager, ne rien faire. À peine levé, on se laisse envahir par l'instantanéité paralysante et il suffit de se concentrer sur les perspectives qui s'offrent à soi à ce moment précis et pas plus loin que pour l'heure qui suit pour se rendre compte qu'il est tout à fait possible de se créer une existence d'une vacuité parfaitement maîtrisée.

Bien sûr, bien sûr, on me rétorquera qu'on trouve toujours un petit coup de balai à passer, un bout de chauffe-eau à réparer, une facture à payer, une thèse à rédiger, l'ampoule du couloir à remplacer, bref cette foule de tâches super chiantes qu'on laisse toujours au bout de la liste pour le jour, où vraiment, alors vraiment, on ne peut plus y couper. Oui mais.

Oui mais si vous vous pliez à l'exercice depuis quelques semaines, c'est à dire globalement si vous êtes au chômage, il ne vous aura pas échappé à quel point remplir sa journée de petites tâches super chiantes revêt un côté, comment dire... un tant soit peu inintéressant. En outre, au bout d'un moment, malgré son acharnement (ou peut être à cause de lui), on arrive au bout de ces petites persécutions du temps libre. Et alors vous voilà devant un fait nouveau, d'une incroyable limpidité : vous n'avez plus rien à faire.

Rien. Pas rien sur le long terme, on peut toujours se trouver une langue à apprendre, une collection débile, un projet à entreprendre. Non, rien à faire là, tout de suite, dans l'heure qui suit et qui s'annonce un rien angoissante, d'autant plus qu'il n'en reste pas moins d'une dizaine avant de pouvoir aller se coucher sans que cela passe pour un aveu de désœuvrement total et dégoûté.

Tout le jeu consiste alors, sans peur du ridicule, à ordonner, planifier, gérer, minuter son Rien comme le casse du siècle, la réservation de la grande salle de la Mairie un samedi de juin, un discours improvisé lors d'un départ en retraite d'homme politique, une grille d'horaire de la SNCF.

Ça pourrait donner ça :

De 8 à 10 : Rien
De 10 à 12 : Pas grand chose, des transitions douces, c'est important.
De 12 à 14 : repas + vaisselle
De 14 à 15 : café. Tiens, si j'essayais de moudre les grains à la main ? Et si je faisais pousser mon propre café ? Et relire pour la 40e fois le dos du paquet ? Je pourrais l'apprendre par cœur, mais il doit y avoir des choses plus intéressantes.
De 15 à 17 : Oh ! C'est l'heure de la sieste. Je ne suis pas très fatigué, mais respectons scrupuleusement le planning.
De 17 à 19 : glande
De 19 à 20 : promenade à la fraîche. Bizarre comme les gens ont l'air occupé, EUX.
De 20 à 21 : sustentation reconstituante suite à promenade.
De 21 à 22 : attente de 22h
22h : coucher possible, sans aveu de désœuvrement : la journée a été dure, et demain, je vous en parle même pas !

Morale : On ne travaille pas pour vivre, mais pour oublier que c'est une activité des plus angoissantes.

Suite dénuée d'intérêt au prochain épisode d'un ennui complet.


lundi 22 mars 2010

Le retour du space gaucho

Mes chers amis, je manquerai décidément à tous mes devoirs si je ne vous fournissais pas votre dose (presque) hebdomadaire de nouvelles fraîches et bien pures.

Mais voilà, avant d'aborder les abîmes de remise en question, de prise de tête et de découragement qu'entraîne nécessairement la recherche d'un emploi, quelque soit le pays où l'on se trouve, il me faut tout de même revenir sur un évènement non moins marquant : Le voyage FRANCE 2010.

Lorsque vous cherchez à voyager en France à partir de l'Argentine, et de l'Amérique en général, voilà ce que l'on vous vend :

Du rose, de la Romance et la tour Eiffel. Un peu de "Nouvelle Vague" ne fera pas de mal non plus.


Voila à peu près ce que s'imaginent les gens à qui je dis que j'atterris à Paris...
Un oeil avisé remarquera tout de suite le regard naïf que les argentins portent sur la France : il est évident que la tour Eiffel a 3 étages, pas deux !


La France évoque immanquablement le manque d'hygiène. Pourquoi, sinon, aurions nous de si bons parfums ?

Et bien sûr les services touristiques du consulat français vendent ça en grand. Il semblerait que, à peine le pied posé en France, la "joie de vivre" et le "chic français" vous tombent dessus telle une auréole, et alors, là attention, vous avez intérêt à avoir révisé votre french kiss et le débrochage de lingerie compliquée !

Evidement, bien loin de me laisser avoir par des déclarations, fallacieuses, je ne m'attends à rien de tel. Et pourtant...


C'est ça ! Je me retrouve en plein glamour chic et branché, je suis un french lover ! C'est ça de voyager dans son propre pays !


Pour parfaire cet effet jet set, un petit pique nique au ski. Heureusement d'ici on ne voit pas que nous déjeunons d'un rustre saucisson, un comté mal dégrossi, un camembert paysan, un pain de campagne et du jambon de pays. Sinon où serait le chic parisien?


J'en profite aussi pour fêter mon anniversaire. Grâce à l'effet persistant du "chic français" et du fondant au chocolat bien entamé cette 26e année ne me frappe pas trop durement !

J'ai encore le temps d'aller saluer mes anciens collègues de boulot. Un très bon moment à base de happy hour, pintes non moins joyeuses et ragots sur les projets en cours. Dommage de laisser cette équipe de joyeux drilles avec qui j'ai bien rigolé en travaillant, mais vu les récits de la situation, je ne suis pas trop mécontent d'avoir changé de crèmerie. Après tout "les équipes anciennes n'étaient pas en mesure de sortir le projet qui a du être sauvé in extremis par la nouvelle direction". Pas franchement la peine de rester trimer si c'était pour faire du si mauvais boulot.

Ainsi rassuré sur mon destin, j'ai juste le temps d'aller faire mes courses de produits si typiquement autochtones qui font la renommée de nos provinces jusqu'au delà de nos frontières avant de me ré-envoler vers les contrées argentines où ces produits nous font si cruellement défaut.


Ah les spécialités du terroir !

ALLEZ LA FRANCE !!!

A la prochaine...

lundi 8 février 2010

Animaux sauvages et petits inconvénients du voyageur

Comme je vous le disais, nous étions donc partis en Safari. Vêtus de manière à se fondre le plus possible dans la végétation, nous nous sommes engagés de manière sommaire à travers la jungle...

Dans la jungle, les conditions drastiques de transport et de confort obligent l'homme distingué à certaines extrémités : port du gilet orange obligatoire et rasage laissant à désirer.


Voilà les conditions dantesques dans lesquelles nous devons dormir. Heureusement les fenêtres sont munies de protection contre les bêtes sauvages qui rôdent la nuit : les moustiques.

Les bêtes sauvages qui rôdent le jour ont l'air un peu placides, mais bon, si vous allez vous tremper au bord de l'eau, Capitaine Haddock, méfiez vous des troncs d'arbre.

Justement, puisqu'on en parle, nous nous soumettons joyeusement au bizuthage des autochtones : la pêche aux Piranhas. Muni d'une câne en bambou avec un hameçon garni d'un bout de viande, si si, nous taquinons les féroces piranhas. L'adrénaline rend fébrile... la ligne supportera-t-elle la terrible morsure ?


Quelques heures après, changement de posture... Déception, pas de prise, la pêche prend plus une allure de canular à mesure que nous constatons que les moustiques sont plus à craindre que les piranhas et les caïmans... Tiens mais si regardez un piranhas ! Et en effet le courant marron opaque charrie des piranhas qui semblent etouffer, cherchant au raz de l'eau l'endroit où la concentration en oxygène leur permettra de survivre jusqu'a la saison des pluies, qui laveront un peu cette onde pure peu propice à la pêche.


Finalement, ça mord... au marché d'à côté et voici les terribles carnivores dans nos assiettes ! Un floklorique incident me prive cependant du plaisir d'en profiter...

En effet, après une petite ballade en bateau, mes boutons de moustiques commencent à me gratter terriblement. Puis des plaques rouges et des boutons apparaissent sans que des moustiques n'en soient à l'origine. Et là, c'est le drame ! J'assiste impuissant à la suite de l'action : tout mon corps gonfle et se couvre de plaques rouges, je n'entends plus grand chose parce que mes oreilles sont tellement gonflées que le conduit auditif est obstrué. Idem pour l'oesophage ce qui me prive de piranhas. Comme je peux respirer librement malgré tout (ouf!) je trouve ça plutôt rigolo. Mais Alice un peu moins et nous en oublions de prendre une photo. (vous auriez bien aimé hein ?) Une consultation d'infirmier plus loin, nous apprenons que je viens de faire une reaction allergique à qq chose, sans doute une piqure d'insecte. En effet en sortant du lodge où l'infirmier m'a secouru à grand coup d'antihistaminique, le guide s'arrête pour nous montrer une tarentule velue qui sautille tranquillement du bar à la piscine... Heureusement peut être que je n'ai pas vu ce qui m'a piqué. Les rencontres brésiliennes avaient meilleure reputation de loin...

Nous quittons donc le Pentanal, genre de camargue pleins de trucs qui piquent et mordent pour retrouver la civilisation : Campo Grande première ville du Mato Grosso do Sul.


Le Brésil récèle des trésors pour le voyageur ! Ici dans un centre commercial, un circuit de voiture géant pour guérir les traumatismes contractés dans l'enfance lorsque votre Papa vous offrait à Noël un circuit de voiture pour y jouer lui tout seul...

Nous poursuivons néanmoins notre chemin vers l'est pour rejoindre l'océan.


Un dernier petit crochet avant de rentrer à Buenos Aires, les plages désertes et enchanteresses de Fleurianopolis. Hélas, les vacances scolaires sont passées par là, et la Nature prend quelques claques entre les parasols des terrasses. Les vagues permettent tout de même de nous essayer un peu au surf... jusqu'à ce qu'un autre terrible accident cloue au lit votre pauvre capitaine..

Le Brésil est un pays sauvage qui ne se laisse pas facilement apprivoiser, après avoir survécu aux moustiques, migales, crocodiles et piranhas, l'eau du robinet non potable, nous cloue au lit pour les 2 derniers jours, ce qui nous offre une dernière aventure inattendue.

vendredi 29 janvier 2010

Voyage voyage...

Une carte de nos pérégrinations en leur état actuel. Un bon petit Paint qui rappelle des souvenirs de boulot...
D'accord je suis en retard sur les destinations, j'ai pas encore raconté le pantanal...

Demain, oui demain...

Passage Chili-Argentine-Bolivie

Fuyant Valparaiso et ses créatures plumesques, nous mettons le cap á l'est. Un passage de frontière, 200 bornes de stop et une nuit de bus plus tard, nous revoici à Cordoba en Argentine. Le temps de saluer les amis et d'allége rencore un peu les sacs, et nous repartons plein gaz vers le nord pour 22h de bus qui nous offre l'incroyable chance de faire une queue de 5 minutes pour faire tamponner nos passeports à la douane aregntine et l'inattendue surprise de faire 2 h de queue afin d'effectuer la même formalité côté bolivien. Pas de logique, surtout ne pas chercher à comprendre. De toute façon, on a le journal pour s'occuper.

Puis encore 12h d'escale à dormir sur les bancs du terminal de Yacubia (Bolivie), et encore 12h de bus pour arriver à Santa Cruz de la Sierra, Bolivie.

Santa cruz de la Sierra... comment pourrait-on la décrire ?

En fait on pourrait bien s'en passer, car cette ville moderne et parcourue par des grs 4x4 Ford, capitale de la plus riche province petrolière et agricole de Bolivie, ressemble plus à un petit Los Angels California, qu'à l'image poncho, condor pasa et flûte de pan qu'on se fait de la Bolivie. Bref rien de bien incroyable dans cette ville à part peut-être sa cathédrale en brique rouge qui sert d'arrière plan pour les shootings de mode avec les mannequins du coin (mais qui est fermée les jours fériés quand on fait l'effort de vouloir la visiter).



On notera tout de même la savante confrontation de l'antique et du moderne dans l'éxécution des audacieuses oeuvres architecturales des beaux quartiers :

Une utilisation intelligente du balsa de récup des maquettes permet aux architectes Boliviens de faire de grosses économies d'échelle sur les échafaudages. À la question de la sécurité des ouvriers, nous opposons que dans ces pays où 100% de la population est constituée d'émigrés boliviens, les normes risquant d'améliorer les conditions de travail d'une main d'oeuvre très très bon marché sont tout simplement proscrites. Oui car sinon cette main d'oeuvre risquerait de se sentir bien chez elle et l'Argentine et le Chili n'auraient plus accès à leur part de main d'oeuvre très très bon marché.
Il faut juste retenir que dans un pays où le Président socialiste Evo Morales a été réélu avec 64 % des suffrages exprimés (dixit Le monde diplo de Janvier Février édition chilienne), Santa Cruz, est la seule province qui demande depuis 4 ans la sécession avec la Bolivie au nom du droit souverain à l'autonomie (et accessoirement du droit de partager toutes ses richesses avec seulement elle-même).
Après ces considérations d'ordre vaguement politique, nous embarquons joyeusement à bord dudit "Tren de la Muerte". Pourquoi de la Mort, me demande-t-on de l'autre côté du fil. Eh bien il vous suffit de constater la difficulté que j'ai eu à tirer une photo de notre beau capitaine pour comprendre que ces 20 h de train pour parcourir 700 bornes par 30°C et 95% d'humidité est loin d'être une mince affaire. Il est vrai que basiquement, on vous demande peu d'efforts. Il vous suffit juste de rester vivant dans cette ambiance buccolique, chamarée et chaloupée qui fait le ravissement des amateurs qui confondent couleur locale et sous développement chronique du réseau ferré.
¨El Tren de la Muerte¨ (vous êtes déjà bilingues)

Finalement à part un espace intersiège adapté à la taille réduite de la population (0u permettant d'optimiser le remplissage de la boîte à sardine, comme on voudra), ce voyage est plutôt tranquille. Les fenêtres non jointives du wagon apportent un agréable courant d'air et, aux escales en gare, on y sert des excellentes brochettes de poulet mariné.

A une moyenne frisant allègrement les 35 Km/h, ce train de la Muerte, permet à toute sorte de vendeurs ambulants de venir distribuer des brochettes de poulet mariné, fort appréciées par l'équipage. Une sorte de blague dit que si les toilettes sont occupés, il suffit d'aller à l'avant du train, de descendre en marche et de remonter une fois son besoin comblé lorsque l'arrière du train vous passe devant.

En sortant du train, salut la Bolivie, nos rentrons au Brésil. Ici c'est le pantanal, une sorte de camargue tropicale qui regorge d'espèces rares et protégées.
Après un rapide changement de vêtement, l'équipage est près pour le Safari :

En avant mon brave Milou, le Maradjah de Rawashpoutalah nous attend !

Escale au port de Valparaiso

Mes chers petits,

Nous étions restés à Valparaiso la fois d´avant pour une promenade pentue non dénuée de surprise. Valparaiso, port le la marine à voile, première escale des équipages qui viennent juste de faire passer le cap horn à leur précieuse cargaison, valparaiso enfin, ville de tous les fantasmes liés aux marins brutaux, cachant mal leurs muscles maculés de graisse noire sous des marinières en coton rayé bleu sur blanc qui les moulent plus qu´un mini short en jeans sur une brésilienne à Copacabana... Mais je m'égare.




Valparaiso, donc, port marchand, escale obligatoire après le cap horn, sous peine de mutinerie immédiate de l'équipage qui n'a pas touché la terre ferme depuis les colonnies galloises de la côte atlantique.


Valparaiso qui produit sur les hommes d'équipage un certain mutisme nostalgique, qui peut les amener à des comportements aussi extrêmes que le poussage de moustache, bracelets et colliers. Mais quelle est donc la chimère qui occupe les pensées de nos fiers marins après 15 jours de mer dans des conditions dantesques ou la seule camaraderie masculine permet de résister à la force des éléments ?

Lors d'une thérapie de groupe, en bon capitaine, je posai directement la question à nos hommes. L'un d'eux plus hardi que les autres, me répondit en me montrant cette peinture murale naïve et colorée qui dépeint les rêves des marins assoiffés dans les bouges des bas quartiers de la ville.
Cependant, l'escale à Valparaiso sera de courte durée car les créatures qui bronzent sur les plages des alentours ne sont pas du goût géneral de nos hommes :
Vivement la californie !!!

Chaudières rustiques et visages flottants

Tout d´abord, avant d´entrer dans le vif du sujet, je voudrais vous présenter un objet qui ravira, j´en suis sûr, les passionnés des énergies enouvelables et du recyclage. Sous ces latitudes quelques peu déshéritées, n´est-ce pas, les conditions difficiles confinent souvent l´Homme moderne à des déploiements d´inventivité et à des trésors d´audace. Oui, de l´audace Messieurs, c´est le mot ! Car il en faut de l´audace pour qu´un gentleman mette de côté sa foi dans un système ultra productiviste pour aller au fond de la boîte à ordures puiser gratuitement les matières premières dún chauffe eau solaire révlutionnaire ! La strucutre du fond est tapissée de boîtes de lait tetrapak ouvertes du côté argenté, ce qui réfléchit les rayons de l´astre solaire sur les bouteilles en polyéthylène intelligement barbouillées de noir, dans lesquelles circule l´eau qui alimente la douche. Ce système autochtone rustique mais néanmoins ingénieux agit à la fois comme chauffe-eau solaire et comme ballon d´eau chaude ! Toutefois, les adeptes de la douche du matin devront passer leur chemin, ou se satisfaire de températures plus montagnardes... C´est très sain paraît-il.

La rustique chaudière solaire à stockage


Ayant ainsi satisfait mes amis fervents passionnés de nouvelles technologies, je peux rentrer dans le vif du sujet !


Mes chers amis,

Je ne peux rester silencieux devant l´incroyable découverte qu´il m´a été donné de faire à Valparaiso. Même si je dois être frappé d´un envoûtement à la mygale velue, je ne peux refuser au monde civilisé le droit de connaître l´étrange faune qui peuple les cerros environnants...

Lorsque l´ombre descend sur la ville, des lézardes ébrêchant les murs, sortent d´étranges créatures...
En flânant gentiment pour tuer le temps dans les rues en pentes de Valparaiso, j´avise au loin une créature fort étrange dont le visage semble s´éparpiller au dessus de la tête...

Je pense tout d´abord à un stupide trucage de quelque titi local en quête de burlesque, cherchant à faire trébucher l´honnête homme de science en le faisant mordre à belle dents dans un canular vicieux ! Mais de près force m´est de constater que l´effet est saisissant... Ces gens ont définitivement l´esprit plus ouvert que bien des occidentaux !! Fichtre !

Mais ciel ! Voilà que cet étrange personnage m´avise ! Diantre prudence, cet esprit flottant est peut être animé d´attention belliqueuses...
Adoptons donc leurs coutûmes étranges, qui ont au moins l´indiscutable avantage de protéger les yeux des scientifiques inlassables des petits grains de sable portés par le vent.