Puis encore 12h d'escale à dormir sur les bancs du terminal de Yacubia (Bolivie), et encore 12h de bus pour arriver à Santa Cruz de la Sierra, Bolivie.
Santa cruz de la Sierra... comment pourrait-on la décrire ?
En fait on pourrait bien s'en passer, car cette ville moderne et parcourue par des grs 4x4 Ford, capitale de la plus riche province petrolière et agricole de Bolivie, ressemble plus à un petit Los Angels California, qu'à l'image poncho, condor pasa et flûte de pan qu'on se fait de la Bolivie. Bref rien de bien incroyable dans cette ville à part peut-être sa cathédrale en brique rouge qui sert d'arrière plan pour les shootings de mode avec les mannequins du coin (mais qui est fermée les jours fériés quand on fait l'effort de vouloir la visiter).
On notera tout de même la savante confrontation de l'antique et du moderne dans l'éxécution des audacieuses oeuvres architecturales des beaux quartiers :
Il faut juste retenir que dans un pays où le Président socialiste Evo Morales a été réélu avec 64 % des suffrages exprimés (dixit Le monde diplo de Janvier Février édition chilienne), Santa Cruz, est la seule province qui demande depuis 4 ans la sécession avec la Bolivie au nom du droit souverain à l'autonomie (et accessoirement du droit de partager toutes ses richesses avec seulement elle-même).
Après ces considérations d'ordre vaguement politique, nous embarquons joyeusement à bord dudit "Tren de la Muerte". Pourquoi de la Mort, me demande-t-on de l'autre côté du fil. Eh bien il vous suffit de constater la difficulté que j'ai eu à tirer une photo de notre beau capitaine pour comprendre que ces 20 h de train pour parcourir 700 bornes par 30°C et 95% d'humidité est loin d'être une mince affaire. Il est vrai que basiquement, on vous demande peu d'efforts. Il vous suffit juste de rester vivant dans cette ambiance buccolique, chamarée et chaloupée qui fait le ravissement des amateurs qui confondent couleur locale et sous développement chronique du réseau ferré.
Finalement à part un espace intersiège adapté à la taille réduite de la population (0u permettant d'optimiser le remplissage de la boîte à sardine, comme on voudra), ce voyage est plutôt tranquille. Les fenêtres non jointives du wagon apportent un agréable courant d'air et, aux escales en gare, on y sert des excellentes brochettes de poulet mariné.
En sortant du train, salut la Bolivie, nos rentrons au Brésil. Ici c'est le pantanal, une sorte de camargue tropicale qui regorge d'espèces rares et protégées.
Après un rapide changement de vêtement, l'équipage est près pour le Safari :
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