mercredi 5 mai 2010

ces p'tits week-end en dehors de la ville

L'enfermement au milieu de supermetropolis. Un fleuve sale charriant des flots d'alluvions troubles à l'est. Et 100 km de ville surpeuplée par 17 millions d'habitants dans toutes les autres directions.

Des conditions qui entraînent une certaine sensation de concentration anormale d'activités, de bordel et de métal.


Un train de banlieue et 2h de bateau mouche plus tard me voilà sur l'arroyo la horca (traduction rassurante : rivière de la pendue, ah d'accord...)


C'est un petit bosquet tout vert et tout autour coule une rivière, verte elle aussi. (Dormeur du val, Rimbaud, adaptation hyperlibre)

Une tente, un feu de bois pour réchauffer des lentilles, la fumée qui pique les yeux et hop dépaysement réussi. Une nuit fraîche dans un silence inhabituel. Le lendemain, comme le delta est une jungle assez inextricable où les sentiers se perdent après 500m, je me lance dans la sculpture de branches pour passer le temps.


Une sorte de tête d'âne apparaît entre mes doigts. Au moment ou je me prends pour Rodin, le gérant du camping vient me féliciter pour ma tête d'Anubis. Damned, raté !



Et pendant ce temps, dans les nuages, le soleil dessine des clairs obscurs de nature à reposer la question du rôle de l'humain dans l'art. Peut-être un simple spectateur essayant de plagier laborieusement la nature...

Je décide donc de rentrer à la civilisation, où la nature ne vous file pas des complexes et où les critiques d'art primitif ont les yeux en face des trous. Finalement on peut sortir de cette ville et même avoir envie d'y rentrer.


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