samedi 28 novembre 2009

Les photos officielles du voyage

Lors de ma mission d'exploration d'une terre inconnue par les voies maritimes que j'ai, comme vous le savez, usées et utilisées, je suis parvenu à force de patience, à enseigner à des indigènes autochtones les bases du fonctionnement d'un appareil photo. J'ai donc pu ramener ces quelques rares clichés de mon odyssée marine à travers l'océan ! Priez dieu qu'il y en ait d'autres !!

Largage des amarres en France donc. Première étape de ma vie de marin... Le Capitaine a décoré le navire avec des lampions pour fêter le départ. Toujours une charmante attention pour son équipage sur qui il veille jalousement tel un faucon aux aguets du moindre détail, lançant sa bouteille de Ruhm vide àla tête du premier étourdi. Grâce à lui, un sain respect de la discipline règne à bord, Dieu merci !


Parfois la mer est calme et la barre se laisse gentiment manoeuvrer... Le navire frise les vaguelettes en fines gerbes d'embruns et tout l'équipage se sent le coeur porté par une brise qui sussure le nom de Buenos Aires, ville de tous nos rêves !


Mais la mer est une belle femme imprévisible, et sujette à des humeurs changeantes... Nous essuyâmes quelques grains, et barrer devenait un effort surhumain. Notez tout de même le vieux capitaine à l'arrière plan qui réduit tranquillement les machines, nullement incommodé par la gîte frénétique de notre pauvre navire ! En mer comme en toute chose, l'expérience parle en maître.

Soudain au bout de 35,23 jours de mer, la vigie - qui m'avait piqué ma casquette le petit chapardeur ! - annonce à grands cris la fin de notre isolement et de notre régime de patates bouillies trempées dans les biscuits de mer ! "Terre ! Terre !" C'est la joie extatique parmi les marins pourtant endurcis que nous sommes devenus ! Buenos Aires, enfin !


Vient le temps des manoeuvres d'acastillage, exécutées avec la dernière maîtrise par l'équipage rompu à tous ces exercices.

Pendant ce temps, l'orchestre joue solenellement la Marseillaise, et même les vieux loups de mer ont la larme à l'oeil en entendant les accents de la douce Patrie, si loin maintenant... L'instant est on ne peut plus émouvant.



Le capitaine décide alors de monter une mission d'exploration. Avide d'aventure, je me porte immédiatement volontaire. Destination : la place de Mayo où nous faisons flotter la bannière orange de fort bon goût de notre armateur Dudu, que nous saluons au passage.

Nous prenons des risques pour faire flotter la bannière sur les grilles anti-émeutes qui entourent le siège du gouvernement et donc bureau de la Présidente de la République Argentine.

Il est temps de regagner la sécurité du navire, les marins sont nerveux...


L'humain est la première richesse que transporte le navire (Manuel du Parfait Petit Manageur en Eaux Douces), il s'agit donc de veiller à ce que le moral soit bon. Après les risques pris et les émotions de cette journée d'exploration, une permission de sortie à terre nous est accordée ! Ce n'est pas volé ! L'équipage se retrouve enfine entre homme à la taverne du port. La vie en communauté à bord dans un espace réduit crée des liens entre les hommes, pudiques, ceux-ci n'en laissent rien paraître avant la 15e bière.


...et ces scènes de liesse et de franche camaraderie dépeignent parfaitement le courage et la volonté épique de ceux qui bravent les océans au péril de leur vie.


A suivre...

5 commentaires:

  1. Ah! ben ça fait du bien cette petite histoire! On en reveux! Y'en rena? Amuses toi bien et profites à fond de ton voyage!
    Biz,
    Jul

    RépondreSupprimer
  2. Passer de la reverie philosophique aux récits imaginaires de marin : il fallait le tenter mais au final c'est un coup de maitre, capitaine !
    Quant aux photos, un rien et on dirait un vieux loup de mer... a la belle echarpe orange pres ! Tiens bon le cap et tiens bon le flot, hisse et ho !
    Thierry

    RépondreSupprimer
  3. éh éh on y croirait !!
    quel beau voyage, t'as pas eu trop le mal de mer :)
    bizzz
    soso

    RépondreSupprimer
  4. Grâce à l'équipement dernier cri fourni par Henri, notre armateur généreux, le voyage s'est passé sans encombre ! Pas de mal de mer, rien ! Comme si on n'avait jamais quitté le quai. Incroyable, non ?

    RépondreSupprimer
  5. Salut Dam ! Tu as trouvé une idée intéressante : savoir se satisfaire de choses simples dans un monde tourné vers l'élitisme et le star system, c'est dur à accepter mais tellement plus sain.

    Tes récits sont excellents. Bonne continuation sur la voie des sages !

    Un Abrazo

    RépondreSupprimer